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dimanche 1 juin 2008

Intégration de Services et Urbanisme


Sans remonter aux origines de l’informatique, l’intégration de service existe depuis longtemps. On trouve dans les Remote Procedure Call (RPC) des tentatives d’intégration de systèmes ; ceci a trouvé un prolongement dans DCE , Corba, J2EE et finalement dans les fameux WebServices.
L’intégration de service par opposition à l’intégration de données consiste à rendre accessible des traitements à une application cliente. Il ne s’agit pas de fournir à cette application cliente des données extraites d’une base mais bien de fournir à la demande des traitements utilisant les données fournies par l’utilisateur.

Les raisons qui poussent à la mise en œuvre de ce type d’intégration sont nombreuses mais la principale, Graal de l’informatique depuis des années, est la réutilisation. En effet, ces technologies d’intégration rendent possible la réutilisation d’une partie d’un système exposé sous la forme d’un service.
Pour illustrer ceci, on peut prendre l’exemple souvent observé du système legacy fournissant des fonctionnalités indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise. Malheureusement, ces ressources sont plus ou moins verrouillées dans une architecture fermée ou dans une technologie ancienne et par ailleurs, le coût de portage de l’ancienne application dans une architecture plus ouverte s’avère plus que prohibitif voire impossible. Les technologies telles que celles mentionnées précédemment ont alors été utilisées pour fournir des services de base à de nouvelles applications apportant de nouvelles fonctionnalités.
Un exemple concret vécu au début des années 90 : une entreprise disposait d’un moteur de calcul financier de plus d’un million de lignes de Fortan 66 associé à une base de données propriétaire elle aussi assez vaste. Arrivent à cette époque les stations de travail sous Unix, qui donnent aux utilisateurs des possibilités ergonomiques et graphiques sans précédent. Mais comment bénéficier des ressources du « legacy » sur les stations de travail sans porter dans le nouvel environnement le moteur de calcul et ses données ? La définition d’une abstraction de ce moteur de calcul a permis l'implémentation sur le système legacy d’un service utilisable par les nouvelles applications développées sur les stations de travail

Cet exemple qui présente une réutilisation pragmatique et plutôt technique montre cependant la composante fonctionnelle inhérente à l’intégration de service. Le sujet n’est pas que technique : qui dit intégration de service dit définition des fonctionnalités de ce service.
Dans certaines entreprises, une analyse plus en amont et plus fonctionnelle de la réutilisation a été menée à travers les travaux d’urbanisation du système d’information. L’intégration de service peut être le support de ces réflexions sur la réutilisation permettant de donner une réalité aux concepts manipulés par les urbanistes.

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